En 1973, Flora Rheta Schreiber a publié son livre controversé intitulé Sybil. Il s’agit de l’histoire d’une femme qui semble manifester seize personnalités différentes. Le livre traite du traitement de cette femme par Schreiber pour un trouble de la personnalité multiple, connu aujourd’hui sous le nom de trouble dissociatif de l’identité (TDI). Le livre a suscité une vive controverse quant à savoir si les personnalités étaient réelles ou inventées. Mais quelle que soit la vérité, le livre de Schreiber a contribué à ouvrir la voie au traitement du DID. Cependant, en ce qui concerne l’hypnose et le trouble dissociatif de l’identité, il existe un lien beaucoup plus ancien et bien établi. En fait, l’hypnose a été utilisée pour traiter les troubles dissociatifs dès le début du 19e siècle. En plus de cela, il existe une quantité importante de littérature pour le confirmer. Cet article se penchera sur cette littérature un peu plus tard. Mais pour l’instant, il est utile d’en savoir plus sur ce qu’est le DID et comment une personne qui en souffre peut être affectée.
Qu’est-ce que le DID et comment affecte-t-il la vie et les relations des patients ?
Le cinéaste américain M. Night Shyamalan a sorti le film Split en 2017. Avec James McAvoy, c’est l’histoire d’un homme aux 24 personnalités différentes qui lutte pour se faire entendre. Le titre fait référence au dédoublement de personnalité du personnage, et bien qu’il s’agisse d’une œuvre de fiction complète, elle permet néanmoins de comprendre cette condition. Selon le site psychiatry.org, le DID est associé à des événements traumatiques ou à des abus survenus dans l’enfance. Il fait référence à la présence de deux ou plusieurs identités (ou personnalités) distinctes. Chaque identité a ses propres comportements, souvenirs et façons de penser. Ce comportement hors norme est le résultat de la domination et du contrôle temporaires de différentes personnalités. Les symptômes peuvent être pénibles et avoir un impact sérieux sur la vie sociale et professionnelle d’une personne. Cela est dû en partie au fait que les changements d’identité se produisent involontairement. Vous pouvez être un homme d’âge moyen, de taille et de corpulence moyennes, puis un petit enfant, une femme, et enfin un homme musclé. Bien que ces personnalités distinctes puissent se sentir ou paraître très différentes, elles ne sont que des manifestations d’une seule et même personne. Dans quelle mesure le DID est-il fréquent dans la population générale ? En règle générale, ce trouble touche les personnes qui ont subi une forme de traumatisme répétitif pendant l’enfance. Selon le site psychiatry.org, près de 90 % des personnes souffrant du DID au Canada, en Europe et aux États-Unis ont été victimes d’abus graves pendant leur enfance. Les symptômes peuvent aller de légers à graves, et l’automutilation n’est pas rare. En fait, les recherches montrent que près de 70 % des patients ambulatoires atteints du DID ont fait une tentative de suicide. Sybil a fait l’objet de deux films pour la télévision, et aussi divertissants soient-ils, il est important de se rappeler que le DID est un trouble grave qui affecte non seulement les individus mais aussi leur famille, leurs amis et leurs collègues. Il convient également de noter qu’avec un traitement approprié, les personnes souffrant du DID peuvent mener une vie productive et épanouie. Alors, quel type de traitement devriez-vous rechercher ?
Hypnose et trouble dissociatif de l’identité : Études récentes sur les utilisations de l’hypnothérapie
Une étude intitulée Hypnosis in the Treatment of Dissociative Identity Disorder and Allied States : An Overview and Case Study indique que le « premier traitement réussi » d’un sujet atteint de DID a fait appel à l’hypnose et a été mis en œuvre par Antoine Despine dans les années 1830. C’est logique. Tout traitement du DID implique généralement une thérapie visant à aider les personnes à reprendre le contrôle. D’une part, ils doivent essayer de réintégrer les différentes identités en une seule personne. Mais ce n’est que la moitié de la bataille. Il faut aussi revoir et se souvenir des événements traumatisants qui ont causé le problème à l’origine. Par chance, l’hypnose (ou hypnothérapie) est l’outil idéal pour atteindre ces objectifs et bien d’autres. Selon un article paru dans le Journal of Trauma & Dissociation, il est logique d’utiliser l’hypnose pour les raisons suivantes : L’article poursuit en soulignant que l’hypnose est un moyen bona fide de traiter les flashbacks, les abréactions et les souvenirs traumatiques. Elle peut également être utilisée pour : Les thérapeutes parlent de 3 phases lorsqu’ils traitent des patients atteints de DID. La phase 1 implique l’utilisation de l’auto-hypnose pour encourager la relaxation, en les amenant à imaginer un endroit sûr, et en leur offrant des suggestions pour renforcer leur ego. Dans la phase 2, on demande aux sujets de voir leurs souvenirs sur un écran, afin qu’ils puissent les évaluer objectivement. Des techniques de régression sont également utilisées pour aider les sujets à accéder au souvenir en question. La phase 3 est celle de la réintégration, au cours de laquelle les sujets sont invités à répéter des scénarios futurs possibles afin d’éviter une rechute. Dans ces dernières phases, on peut apprendre aux sujets à visualiser un lieu de rencontre interne où les différentes identités peuvent se réunir et résoudre les problèmes. Vous pouvez reconnaître nombre de ces techniques comme faisant partie des 3 R associés au protocole Ledochowski, qui sont : 1. Revivifier – revivre un souvenir avec toutes les émotions ressenties à l’époque, tout en étant conscient d’être dans le présent 2. Régresser – revenir à un moment du passé de façon à croire que vous êtes réellement là, au même âge et à la même heure que lorsque l’expérience s’est produite 3. Réintégrer – ramener les ressources du passé dans le présent afin qu’elles puissent aider le sujet à aller de l’avant de manière plus positive Ces phases ont également leurs équivalents dans certaines des techniques d’hypnose typiques que vous connaissez peut-être.
Utilisations de l’hypnose dans le cadre du trouble dissociatif de l’identité
Quelle est la place de l’hypnose comme traitement potentiel du trouble dissociatif de l’identité ? Pour le savoir, il suffit de regarder certaines des informations ci-dessus. Il est bien connu que toute induction par l’hypnose commence par la relaxation du sujet. Cela peut se faire par l’intermédiaire de l’hypnotiseur ou par l’auto-hypnose. Une partie de la session peut également inclure les deux plaques de chaudière, utilisées comme serre-livres de chaque côté de l’induction. La Boiler Plate 1 comprend les éléments suivants : La plaque de chaudière 2 comprend les éléments suivants : Vous utiliserez normalement ces Boiler Plates dans le cadre d’une technique plus longue, comme la régression. Vous pouvez trouver plus d’informations sur la méthode complète de régression en 12 étapes en lisant ce guide avancé pour maîtriser la thérapie hypnotique de régression. Pour la résolution de problèmes, il y a la formule PCAT. Voici un résumé rapide de son fonctionnement :
Hypnose et DID : ce que l’avenir nous réserve
Il va sans dire que le DID est un trouble complexe et un problème de santé mentale. Pour pouvoir traiter une personne atteinte, il faut avoir reçu une formation adéquate. Même avec la formation appropriée, vous devez avoir deux choses avant de pouvoir commencer : 1. Le consentement du sujet 2. Une recommandation médicale Il est important de noter qu’il existe une certaine controverse autour de l’utilisation de l’hypnose avec les patients atteints de DID. Comme ils sont très hypnotisables, les rapports suggèrent que cela facilite la création de faux souvenirs. Il s’agit d’un exemple de iatrogénèse, terme qui désigne le fait de causer un préjudice par le biais d’un diagnostic, d’une intervention, d’une erreur ou d’une négligence. Cependant, d’autres recherches montrent que ces patients sont enclins à l’imagination et confondent souvent celle-ci avec la réalité, même en l’absence d’hypnose. Les effets de l’hypnose sur le trouble dissociatif de l’identité ne sont pas toujours clairs. Une façon d’éviter que quelque chose de fâcheux ne se produise est de limiter l’utilisation de questions suggestives ou de suggestions qui pourraient déformer l’expérience d’hypnose du sujet. D’autres thérapies ont également fait leurs preuves avec le DID, comme la psychothérapie et la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). Mais de nombreuses preuves montrent que l’hypnose a un rôle important à jouer dans le traitement de ce trouble. Il est donc probable que l’hypnose sera utilisée en conjonction avec d’autres thérapies pour traiter le DID à l’avenir.
Conclusion et points clés à retenir
L’hypnose a été utilisée pour traiter le trouble dissociatif de l’identité (TDI) au début du 19e siècle. Ce trouble a reçu l’attention du grand public en 1973 avec la publication du livre de Flora Rheta Schreiber, Sybil. Le DID désigne une maladie mentale dans laquelle le sujet présente des personnalités multiples. Parmi les autres symptômes, citons : Ces symptômes peuvent causer de la détresse et avoir un impact sérieux sur le travail et la vie sociale d’une personne. On pense que jusqu’à 90 % des personnes souffrant du DID ont subi des abus ou des traumatismes répétés pendant leur enfance. Si la détresse devient trop difficile à supporter, elle peut conduire à la dépression, à l’automutilation ou même au suicide. Toutefois, avec un traitement approprié, il est possible de mener une vie productive et épanouissante. L’hypnose est un outil puissant pour aider à gérer le DID, en partie parce qu’elle a fait ses preuves depuis longtemps dans le traitement des traumatismes. Les patients atteints du DID sont également très hypnotisables, ce qui rend plus probable l’obtention d’excellents résultats avec l’hypnose. Les thérapeutes utilisent une approche en trois phases pour traiter les patients souffrant de DID, et ces phases correspondent à un grand nombre des techniques d’hypnose les plus connues. De manière générale, l’objectif est de revivifier, de faire régresser et de réintégrer le sujet, en l’aidant à identifier l’élément déclencheur du traumatisme afin qu’il puisse envisager le problème de manière plus objective. Parmi les techniques d’hypnose standard que vous pouvez utiliser, citons la méthode de régression en 12 étapes et la formule PCAT. Et si d’autres techniques sont également disponibles, il est clair que l’hypnose a un rôle important à jouer dans le traitement du DID à l’avenir.
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